Yann Siptrott, comédien

Commencé le parcours en faisant mes humanités à l’université Robert Schumann, mis les mains dans le cambouis avec la licence d’Etudes théâtrales et l’Artus, inventé une Cure Thermale déjantée, tombé dans La Ronde de Schnitzler, dis les mots de Steinbeck, passé chez Marivaux en Lubin sautillant et chantant, au Marché aux Grains, croisé Le Glaive et la Balance avec Pierre Diependaële, où je fus tantôt Maître tantôt Valet, serveur au Double Café chez Goldoni et Fassbinder, comédien polymorphe dans une Comédie Française cinoque puis explorateur de théâtre à travers le temps et l’histoire. Chez Olivier Chapelet, joué un candide Yvan, rôdeur nocturne, chasseur de dents au fond des tombes, puis un père plus jeune que son fils, parce que vivant dans son souvenir, et finis dans la bouche d’Antiochus, amoureux transi à perpétuité. Construit un théâtre à Bagnolet, le temps d’y traverser l’intégrale de Koltès et de plonger dans Ulysse Ex Promotion, odyssée moderne, pour terminer à la rubrique des Chroniques Mercenaires.

On a dû me voir dans le Vercors, sous les traits de Yan Caillasse, pousser la chanson rock. A Paris, New-Morning-Gibus-Zèbre, à Grenoble, à Rennes, à Mortagne-au-Perche, à Caen, à Bondoufle, perpétré 236 concerts au ponant, à l’orient quelques fois au zénith, parfois au nadir en flânant par les méridiens.

Dans ma vie, je suis un canidé candide et sauvage, amical et furibard en quête de mots à dire ou à chanter dans les sous-bois pendant les lunaisons.